29 septembre 2005
28 septembre 2005
Rien d’autre n’est nécessaire, ni l’église, ni la prière, ni le manichéisme, ordonné et réglementé.
Aimer est donc merveilleux, c’est le centre de notre existence ; finalement c’est notre seule légitimité. Nous n’existons qu’à travers les autres.
De Père athée et de mère catholique. Père catalan et mère castillane. Anarchiste du coté de mon père, royaliste du coté de ma mère. Petit, j’allais à la messe avec maman et papa nous attendait à la porte de l’église.
Gamin, La vie de Jésus m’a enthousiasmé ; déjà sans doute, le coté héroïque du personnage ?
La confirmation a été pour moi une révélation, un choc. Un choc comme on peut les lire dans les livres. J’ai sincèrement cru avoir été touché par la grâce divine ! élu ! J’en ai trébuché lors de mon arrivée devant l’autel, au moment de recevoir de monseigneur Joyeux.
En larmes, je décidai ce jour là que j’allais consacrer ma vie à Dieu.
Et puis, vint la déception. Mon enthousiasme, ma ferveur, ravissait le Père Martin. J’étais sans cesse montré en exemple à mes petits camarades/ J’étais aussi, son « hidalgo »…Il aimais à passer sa main dans mes cheveux noirs.
Ses gestes déplacés me détournèrent de la religion. Ou plutôt du dogme.
Après, la conscience de ma sexualité, ma vision de la société, l’église cristallisée dans un dogme coupé des réalités modernes, m’ont définitivement éloigné des chapelles.
Et Dieu dans tout ça ?
Je ne sais pas si Dieu existe ou pas. Je veux cependant croire à quelque chose, une entité ? À l’origine de toutes chose. Epurée de tout manichéisme ; Un créateur.
De fait, j’aime à l’associer à mes moments de bonheur, à la beauté d’un paysage, à l’aurore, au bruit du vent dans les arbres.
Pensons simplement à toutes les merveilles que l’homme, partout dans le monde et quel que soit le nom qu’on lui donne et le dogme auquel on l’associe, a pu créer en son nom. Les cathédrales, les temples, les passions, les requiems, les fresques et les tableaux.
Le mal, les guerres, les meurtres ont été le fait des églises et des religions figées dans le rejet de l’autre et dans ce qui est différent.
27 septembre 2005
26 septembre 2005
24 septembre 2005
Qu'aucun de vous ne pense à moi. Pensons plutôt à toute la terre, frappons amoureusement sur la table. Je ne veux pas revoir le sang imbiber le pain, les haricots noirs, la musique: je veux que viennent avec moi le mineur, la fillette, l'avocat, le marin et le fabricant de poupées, Que nous allions au cinéma, que nous sortions boire le plus rouge des vins.
Je ne suis rien venu résoudre.
Je suis venu ici chanter je suis venu afin que tu chantes avec moi.
22 septembre 2005
Le taxi s’est enfin arrêté. Nos sacs sortis du coffre, la course réglée, nous nous retrouvons enfin seuls, au milieu de la rue. Une légère pluie couvre de fines gouttelettes mes lunettes. Les néons clignotants et multicolores se reflètent sur le bitume humide. Où sommes-nous ? En levant le nez, nous découvrons l’immensité de l’empire state building. Taxis jaunes, fumées sortant comme par magie du sol. Pas de doute c’est comme nous l’attendions. Nous partons au hasard, droit devant, à la recherche d’un hôtel mais pas vraiment. Tout entiers absorbés par l’instant, tentant de graver en nos mémoires cet assemblage complexe et grisant d’odeurs, de bruits, de lumières.
Devant nous un YMCA, nous entrons, prenons une chambre, une cellule ? Deux petits lits, une petite table, une bible. L’immeuble résonne de bruits étranges. Des cris, des radios qui diffusent des musiques multiples, des matchs.
Les douches sont communes à l’image des douches de prison, telles que l’on peut les voir dans les films en tous cas.
Je me déshabille, craignant comme un gosse, que quelqu’un vienne me rejoindre. La vapeur rapidement remplit la pièce sous une lumière blafarde. Le clapotis de l’eau résonne sur ces murs humides. Soudain un énorme homme noir, le bassin recouvert d’une serviette fait son entrée. Sans me jeter le moindre regard, sans un mot, il pose sa serviette, et se glisse sous la pomme de douche en face de moi. Je ne veux pas le regarder, mais ne puis m’empêcher de jeter des regards furtifs vers lui. Mon dieu ! C’est un colosse ! Sa queue est énorme. Ne pouvant quitter des yeux son engin, je panique et quitte précipitamment la salle, oubliant mon savon et mon slip, prenant à peine le temps de me couvrir de a serviette.
Je rejoins ma cellule et Yann. Je vais à la fenêtre. New York est là. Première photo. Demain, une nouvelle vie commence.
Yossi & Jagger portrays the tragic structure of life of young Israelis today. The film presents an enchanting ensemble of young men and women that were supposed, in this time of their lives, to dance, study and love. Instead, due to the mandatory army service and the complicated situation in the region, they have to devote their most beautiful years to their country, to be soldiers, to kill and get killed.
Without flag-waving or ideological posturing, this film tells the story of young people trying to survive in an impossible world.
Hervé Guibert, photographe
La galerie Agathe Gaillard expose Hervé Guibert
http://www.agathegaillard.com/index.html
HerveGuibertangenépourlagloire
L’histoire de Hervé Guibert est un conte cruel. Ange né pour la gloire, il est mort en plein triomphe, sourire narquois aux lèvres et immense plaie à l’âme.
« La vie est une horreur merveilleuse »
Hervé Guibert disait n’éprouver que répulsion pour sa famille (« j’ai du dégoût à me couler dans cette eau noirâtre qui a baigné ces corps que je hais. » - La Mort propagande) et n’avoir d’affinités qu’avec ses grand-tantes Suzanne et Louise, personnages récurrents de son œuvre (notamment dans ses photographies et dans son roman Les gangsters). Après les études incertaines que lui avaient imposées son père, il a échoué à l’Idech, une prestigieuse école d’audiovisuel
D’abord journaliste au quotidien Le Monde, puis photographe et écrivain, il était l’ami de Patrice Chéreau (avec qui il a écrit L’Homme blessé - César du scénario), d’Isabelle Adjani (dont il attisa la haine en laissant entendre qu’elle était séropositive) et le rival de Marguerite Duras (qui voulait empêcher la publication de ses livres).
En même temps que le philosophe Michel Foucault et que son amant Thierry, il a appris sa contamination par le virus du sida. Thierry avait lui-même eu deux enfants avec Christine, la femme de HG, qu’il avait épousée pour lui faire valoir ses droits d’auteur.
Pensionnaire à la villa Médicis entre 1987 et 1989, il a publié son livre majeur l’année suivante, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, immédiatement suivi du Protocole compassionnel.
À son dernier retour d’Afrique, il a été hospitalisé. Profitant de son internement, il a tenu un journal, Cytomégalovirus, au fur et à mesure qu’il perdait la vue. Il est décédé quelques mois plus tard, des suites d’une tentatives de suicide.
Ouvertement prétentieux, éternel adolescent et incroyablement narcissique (mais qui put prétendre résister à son charme ?), on associe souvent à Hervé Guibert la provocation. Peut-être se sent-on simplement agressé par sa franchise. On le savait entêté et impudique, lui n’hésitait pas à se dévoiler dans le seul but de choquer (il a filmé sa lente et atroce déchéance sur son lit d’hôpital).
Mais, paradoxalement, Hervé Guibert se vantait d’« être chien ». Si l’on en juge par son œuvre, il aimait se soumettre à ses amants et cédait souvent à ses pulsions sado-masochistes.
Un trait de caractère important : Hervé Guibert est resté toute sa vie adolescent. En opposition constante avec un monde qui l’effrayait, celui des adultes, il a toujours nié les valeurs familiales et la raison, en jouant à faire du mal, à lui comme à ses proches. Christine, sa femme et éternelle victime, était sa cible favorite : dans À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie et Le protocole compassionnel, c’est elle qu’il blesse. De même, Hervé Guibert portait énormément d’attachement à ses amants : dans son journal, il ne cesse de supplier Thierry pour obtenir des bribes d’affection. Le regard permanent et nostalgique jeté sur sa jeunesse est présent dans la plupart de ses livres. C’est pour lui un moyen de ne pas laisser la maladie le vieillir. Vole mon dragon est une pièce-bilan, elle met en scène trois génération de personnages : l’enfant, le jeune homme et l’homme, apparentés à Hervé Guibert lui-même. L’enfant s’efforce de grandir et l’homme de retrouver sa jeunesse. Le jeune homme, lui, est insouciant. Tous ses personnages convergent vers un sommet unique : la jeunesse éternelle. L’immaturité de Hervé Guibert était sa gloire.
Constamment hanté par la mort et ses désirs nihilistes, il soutenait que « la vie est une horreur merveilleuse » (Le mausolée des amants).
Hervé Guibert oscillait entre la dépression et la complaisance dans son mal. On trouve ainsi dans Le mausolée des amants un nombre important de réflexions sur le suicide et le sens de sa vie.
La veille de son 36e anniversaire, il a voulu mettre fin à ses jours. Vaine tentative... Onze jours plus tard, il rendait l’âme...
La vie comme un jeu de rôle
Avant de se lancer dans son œuvre, il est important de savoir que Hervé Guibert était un menteur. Ainsi - alors que tout lecteur non averti considère Mes parents comme une autobiographie - Hervé Guibert a-t-il donné à naissance à son propre genre littéraire, aujourd’hui repris par Guillaume Dustan et Christine Angot : l’autofiction. La vie comme un jeu de rôle, vérité et contrevérité.
Toute son œuvre romanesque repose sur sa vie et, par la suite, sur sa vie de malade. Ses ouvrages les plus importants, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie et Le protocole compassionnel, constituent le compte-rendu de ses « années sida », de la découverte de sa contamination au moment où il a écrit ses deux livres (1989 et 1990).
Impudique, Hervé Guibert a abordé le roman pornographique en écrivant ses propres fantasmes dans Les chiens.
Son œuvre compte également des recueils de courts textes (La Mort propagande, La piqûre d’amour), une pièce de théâtre (Vole mon dragon), un scénario (L’Homme blessé, en collaboration avec Patrice Chéreau), deux journaux (Cytomégalovirus, Le mausolée des amants) et une chanson (Mirage geisho, écrite pour Carole Laure).
Photographe, Hervé Guibert prenait de sordides portraits (toujours en noir et blanc) de ses grand-tantes (par exemple, en leur enfilant une muselière), des statues de cire du musée Grévin, de ses amis, et un nombre important d’autoportraits.
N’abandonnant pas son désir de cinéma, malgré son échec au concours de l’Idech, il a réalisé son unique film à l’hôpital où il a séjourné. Plusieurs fois censuré, La pudeur ou l’impudeur a été diffusé à la télévision un mois après sa mort. À la manière de la télé-réalité, Hervé Guibert filmait son agonie, l’évolution de sa maladie, la répugnance de son corps qui déclinait et ses pulsions suicidaires.
Passé le phénomène commercial déclenché par les sorties d’À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie et sa suite, l’œuvre de Hervé Guibert demeure aujourd’hui un vestige fascinant de son existence et de sa psychologie.
Tel est le personnage qu’il nous a laissé. Puéril, compliqué et torturé, en opposition au monde adulte. Un écorché vif, blessé par ses amours. Martyr-né, martyr voulu.
Dix ans après sa mort, il vit encore.
20 septembre 2005
"Mais l'on sait combien peu solides sont ces résolutions que l'on a, de hâter la fin d'un mal que l'on aime, d'un mal qu'on caresse." G.Sand
Aucune joie pourtant. Soyons sincère, de la déception même.
Quand le médecin a commenté les résultats de l’échographie, la disparition supposée des nodules m’a laissé de marbre.
Distinguer une limite à l’inconnu devant soi, une fin annoncée, donne un relief permanent aux instants passés ; un sentiment de conquête. 0n privilégié les valeurs essentielles afin de vivre sa dernière minute en paix avec soi même. Tout cela finalement donne comme un sentiment de supériorité.
Et puis quelle angoisse de devenir vieux....
19 septembre 2005
Je ne regrette rien, je l’ai déjà dit. Pas de remords non plus ce qui serait encore pire. Pendant les années de découvertes, celles où l’on veut se dépasser, chercher et effleurer nos limites, j’ai voulu, l’époque voulait, toucher l’héroïne, la morphine. C’était poétique, la gloire du paria ! Rimbaud, Verlaine, Lou Reed, etc.…La seringue, le cérémonial qui accompagnait, avait un coté initiatique, magique. Au-delà de la première fois, ou l’on se pique le cœur serré de peur de se rater de faire couler le sang ; de s’évanouir ? Après, le silence complice, la cuiller que l’on réchauffe, et puis le moment où le poison coule dans nos veines, nous remplit, nous emporte enfin.
“I don’t just know where I’m going
But I’m gonna try for the kingdom, if I can
‘Cause it makes me feel like I’m a man
When I put a spike into my vein
And I tell you things aren’t quite the same
When I’m rushing on my run
And I feel like Jesus’ son
And I guess that I just don’t know....”
Voilà Lou Reed a tout dit.
Heureusement, j’ai su quitter tout cela à temps, la petite lumière rouge s’est allumée, « fait gaffe, tu dérapes, tu coules,… »
Maintenant tout cela est loin ; je suis un cadre sup. responsable et passionné. Mais le poison est resté dans mes veines, tapi depuis lors. Il s’appelle HVC. Même pas mal non, mais il ronge de fibrose en cirrhose tout doucement mon foie. Juste quelques signes de fatigue de temps en temps. Et puis, surtout, l’idée tatouée au plus profond de l’esprit que les années sont comptées.
La gloire du paria me donne effectivement, la force d’aller plus loin, d’être encore plus intensément, justement, pour être plus serein quand le moment sera venu. Surtout bien utiliser ces années où l’on peut se servir de son corps, de son esprit comme les autres.. Mais ces jours de fatigue… et aujourd’hui it’s a huge one, c’est le bourdon ; on reste au lit longtemps, l’estomac serré et on attend qu’il soit temps d’aller se coucher pour que demain soit un nouveau jour.
17 septembre 2005
Le corps des autres , les aisselles **
16 septembre 2005
Vite un film divertissant !!
Et puis évidemment, j’ai traîné cette humeur désastreuse tout au long de la journée. Rentré à la maison, mon mec, en voyage, j’ai englouti un verre de four roses (que du bon dans mon état) , un paquet de chips et je me suis scotché devant mon écran pour voir un film « gay » ; j’ai bien choisi !!.. j’ai regardé un film catalan ( au fait, je suis de Barcelone) superbe et plus que triste ; une histoire de vie et de mort dans un sanatorium. Un amour impossible et sanglant, bref, l’idéal dans mon état d’esprit en alerte rouge virant au noir.
Demain c’est samedi.
15 septembre 2005
Journée de merde '2'
Je suis naze ce soir, je porte le stress de la semaine, de ces longues journées de bureau, metro...
l'article du Monde d'hier soir ne m'a pas aidé à y voir clair:
La difficile prise en charge des hépatites chez les séropositifs
LE MONDE 14.09.05 13h00 • Mis à jour le 14.09.05 14h09
Si rien n'est fait pour mieux la dépister chez les personnes également infectées par le virus du sida (VIH) et prévenir son évolution vers la cirrhose, "l'hépatite C fera 5 000 morts par an en France en 2020" , avertit le professeur Thierry Poynard, chef du service d'hépatogastroentérologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. "Il y a près d'un million de personnes porteuses d'une hépatite B ou C en France, dont une partie ignore être infectée. Cela représente 10 000 cirrhoses, et, vu le taux de mortalité lié à cette complication de l'hépatite virale, nous allons avoir 10 000 décès au cours des trois années à venir si on ne les traite pas en urgence" , renchérit le docteur Pascal Melin, du service de médecine interne du centre hospitalier universitaire de Saint-Dizier (Haute-Marne), cofondateur en 1996 de l'association SOS-Hépatites. Un chiffre qu'il compare aux 5 200 morts sur les routes en 2004.
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40 000 personnes co-infectées
Cirrhose. Sur les 15 000 décès annuels par cirrhose, plus de 5 000 sont dus aux hépatites, le reste étant lié à l'alcool.
La co-infection. En France, 150 000 personnes sont infectées par le virus du sida (VIH). Parmi elles, 30 000 sont également porteuses du virus de l'hépatite C (VHC) et 300 décèdent chaque année à la suite d'une cirrhose.
10 000 personnes sont co-infectées par le VIH et le virus de l'hépatite B (VHB), et 100 décèdent chaque année du fait d'une cirrhose.
Une hépatite plus souvent chronique. L'hépatite B devient chronique dans moins de 5 % des cas, mais ce taux passe à près d'un quart en cas de co-infection VHB-VIH. L'hépatite C passe à la chronicité dans 80 % des cas. Elle devient chronique chez 95 % des porteurs du VIH et du VHC.
Une aggravation. L'évolution des lésions hépatiques vers la cirrhose est une fois et demie plus fréquente en cas de co-infection VIH-VHC. Les décès par maladie terminale du foie sont multipliés par près de douze en cas de co-infection par le VIH et l'un des virus de l'hépatite.
[-] fermerLa prise de conscience de ce problème de santé publique se fait progressivement. L'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) a organisé une journée scientifique, mardi 13 septembre à Paris, sur le thème de la "prise en charge de la cirrhose chez les patients co-infectés" .
La cirrhose est une grave maladie du foie, caractérisée par l'accumulation de fibres protéiques, en l'occurrence du collagène, autour des cellules hépatiques, qui les empêche de fonctionner normalement.
"La cirrhose est une étape-clé dans l'évolution de la maladie hépatique avec une morbidité et une mortalité importantes, explique le docteur Marc Bourlière, qui préside l'Action coordonnée 24 consacrée au sein de l'ANRS aux essais thérapeutiques dans les hépatites virales. Avant l'arrivée des traitements efficaces contre le VIH, les malades co-infectés par l'un des virus des hépatites mouraient du sida sans avoir développé les complications de leur hépatite. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et nous voyons grandir le problème des hépatites."
Ce sujet a d'autant plus été négligé que les données épidémiologiques sur les hépatites sous-estimaient grandement leur fréquence. Une étude publiée en février par l'Institut de veille sanitaire et l'assurance-maladie (Le Monde du 17 février) chiffrait à 300 000 le nombre de porteurs du virus de l'hépatite B (VHB) en France, soit le double de l'estimation officielle jusqu'alors, et à 500 000 celui des personnes infectées par le VHC.
Intervenant au cours de la journée scientifique pour présenter le point de vue du patient, Gérald Sanchez a souligné "la gravité des atteintes et la rapidité d'évolution des hépatites chez les personnes infectées par le VIH" . Travaillant depuis sept ans comme médiateur en santé dans le domaine du sida et des hépatites, Gérald Sanchez est lui-même co-infecté par le VIH et par le virus de l'hépatite C (VHC). Il plaide "pour que l'on traite tout de suite les personnes ayant une fibrose hépatique débutante (stade F2), car, lorsqu'elle est devenue importante (stade F3), à peine le traitement de l'hépatite est-il mis en place que le malade développe sa cirrhose" . Un point de vue que soutient le docteur Bourlière.
"Nous avons pu mettre en évidence, comme d'autres équipes dans le monde, que la vitesse de progression de la cirrhose est multipliée par un facteur compris entre 4 et 10 en cas de co-infection par rapport aux personnes infectées par le seul VHC , confirme le professeur Poynard. Il y a un effet propre du VIH et ce, d'autant plus que l'infection par le VIH est mal contrôlée. Les gens de moins de 40 ans que nous voyons mourir de cirrhose sont des personnes coinfectées."
La principale difficulté est de toucher les personnes qui ignorent qu'elles sont infectées par l'un des virus des hépatites. "Les hépatites n'ont pas jusqu'ici bénéficié de la même médiatisation que le sida, alors que l'hépatite C est la seule maladie chronique dont on puisse guérir , regrette le docteur Melin. Nous n'avons toujours pas eu de campagne nationale sur l'hépatite C alors qu'il y a un nombre équivalent de nouvelles contaminations avec le VIH - 6 000 par an pour le VIH, 7 000 par an pour le VHC ."
De plus, les personnes susceptibles d'être porteuses du virus d'une hépatite ne se reconnaissent pas toujours dans le profil de la personne à risque. "Un cadre supérieur bien installé, qui, lorsqu'il était étudiant dans une école de commerce a eu une expérience avec de l'héroïne aura du mal à se reconnaître sous le mot "toxicomane"" , indique le docteur Melin.
Sans compter que, comme le souligne M. Sanchez, "les hépatologues n'ont pas l'habitude de parler avec les usagers de drogue par voie intraveineuse" . C'est pourquoi "il faut développer un travail d'éducation aussi bien auprès des praticiens que des malades" , reconnaît le docteur Bourlière.
En février 2002, Bernard Kouchner, alors ministre délégué à la santé, avait lancé un deuxième plan hépatites quadriennal (Le Monde du 21 février 2002). "Mais les services hospitaliers n'ont pas les moyens de cette politique, en termes de personnels et de temps de consultation" , déplore Pascal Melin. La recherche plus systématique des virus des hépatites chez les personnes infectées par le VIH, et notamment en milieu carcéral, est pourtant essentielle. Les personnes coinfectées par le virus du sida et par le VHC l'ont été, le plus souvent, du fait d'une toxicomanie, mais aussi par le biais d'une infection nosocomiale.
Si l'on dépiste mieux, si l'on diminue la contamination et si l'on améliore les facteurs de risque, le scénario le plus sombre présenté par le professeur Poynard pourrait être évité. Cependant, même dans cette hypothèse optimiste, le spécialiste met en garde : "Le déclin de la mortalité liée au VHC ne se fera que progressivement et non brutalement, comme cela a été le cas pour le VIH avec l'arrivée des trithérapies."
Faut dire que j'ai un peu usé de substances injectées dans mes veines saillantes. Je ne regrette rien , aucun moment de ma vie, rien de ce que j'a pu experimenter. Rien de subi , c'est mon envie de connaître, de découvrir qui m'a toujours guidé et à ce titre je ne peux rien regretter, car tout est construction, édification. C'est sans doute ce qui m'a permis daller assez loin dans le trip sans jamais perdre le recul minimum nécessaire pour rester soi. N'empêche que se dire que l'on ne vivra pas vieux, donne un certain relief à la vie, à la perception que l'on peut avoir du temps qui passe.
14 septembre 2005
Miroir, miroir, dis que je suis la plus belle '2'
Du haut de mes 186cm, mes cheveux noirs et mes yeux noirs impressionnent ; enfin surtout (hélas ?) les femmes.. Petit déjà, les dames dans les rues de Paris complimentaient ma mère : ah ! Quel beau petit garçon vous avez là ; ah ! Quels yeux ! faut vous dire que j’ai une gueule de métèque, brun comme c’est pas permis ; le délit de sale gueule je connais ; celui que l’on arrête aux frontières et à qui l’ont demande pourquoi il vient , c’est moi ; enfin moi et l’arabe de service aussi !..
Les femmes ont toujours eut un faible pour les latinos.
Par contre et cela ne gâte rien dans l’univers gay, j’ai une grosse et belle queue. La aussi, grand naïf j’ai été. J’ai mis longtemps à comprendre quelle arme redoutable se cachait au fond de mon slip. Les gays aussi aiment les latinos.. mais pour des raisons souvent très concentrées sur l’entrejambe…
A vingt ans je bandais tout le temps, pour un oui ou pour un non, une petite chaleur ? Un chaud et froid, un frôlement tout était bon pour gonfler joyeusement le pantalon. Durant les longues journées de caserne, j’alimentais ainsi les conversations de mes camarades de chambrées. Cela me permis aussi de passer plutôt agréablement ces mois de réclusion en apaisant souvent le vif intérêt porté de mes compagnons de caserne.
C’est fou, ce qui peut se passer durant cette parenthèse militaire offerte par l’état ! Qui peut imaginer, les galipettes rigolardes que de très nombreux et très respectables pères de familles ont pu faire !
NYC 3
New York City '3'
Et ce cœur qui bat la chamade ! L’écran TV du 747 signale presque mètre par mètre la descente vers Kennedy airport. Il faut remplir des tas de petits formulaires, la moindre erreur retardera au mieux l’entrée aux USA.
L’avion touche le sol et s’avance doucement vers le satellite d’accès à l’aérogare. Sensation très désagréable car le sol est là, on y est, l’Amérique est là, mais encore irréelle. On passe de la cabine pressurisée de l’avion à l’ambiance aseptisée et climatisée de l’aéroport. Pas d’odeur particulière, un éclairage artificiel très blanc, très fort.
Et puis on passe la douane, on récupère ses bagages et on franchit comme un sas vers le monde réel, vivant ; du bruit, des tas de gens, des papiers par terre, et les odeurs des autres, une odeur particulière qui nous assurent que nous sommes en terra incognita ; rien à voir avec Paris ou d’autres villes connues. Après tout va très vite, on sort dehors, la nuit tombe, nous sommes entre « chient et loup ». On hèle un taxi. Il est jaune bien sûr, le chauffeur est noir bien sûr. Il me regarde fixement, durement ; il me demande où je vais. Oui où aller, dans ce rêve qui m’a conduit ici, je ne m’étais jamais posé la question ! Une pluie fine commence à tomber, les vitres du checker se constellent rapidement de fines gouttelettes qui reflètent les lumières extérieures. Le chauffeur s’impatiente, consent à baisser le son de son autoradio hurlant des commentaires de baseball. « Empire state building » ; cela lui suffit, il se fout de savoir ce que deux français peuvent bien pouvoir faire, la nuit, sous la pluie, avec leurs sacs à dos, au pied de l’empire state !
Dans le silence qui se fait enfin, la réalité prend corps, des paysages se dessinent par delà les gouttes de pluie sur les vitres. Les voitures, la taille des voies de l’autoroute, la radio ; nous sommes ailleurs, nous y sommes.
Et puis d’un coup, au détour d’un virage, l’Hudson, les ponts, le skyline, Manhattan est là devant nous.
13 septembre 2005
NYC 2
New York City '2'
Comment parler de NYC sans parler de Yann ? mon ami, mon idole. C’est avec lui que mes délires new yorkais prirent forme ; suis-je parti pour lui ?...
Je me rappelle de cette dernière soirée française. Nous avions décidé de réunir tous nos amis, beaucoup de speed, de l’alcool bien entendu et d’arriver au petit matin en écoutant tous ces morceaux, de Lou Reed aux Ramones en passant par l’homme à tête de chou, qui avaient façonné nos personnages.
Le matin, dans le train pour Londres,imbibés d'alcool, en pleine descente de speed, nous n'en menions plus large. L'avenir, l'aventure, nos destins étaient maintenant devant nous. Plus possible de reculer, nous avions tout faitr d'ailleurs pour ne plus avoir à revenir en arrière, en creusant des déficit monstres dans nos compte bancaires.
Moi, je planais, j'étais enfin avec lui qu'avec lui, tout entier pour moi et pour longtemps. Cela me grisait; le beau Yann que toutes les filles me convoitaient, Yann le taciturne, l'inaccessible punk.
NYC 1
Longtemps j’ai rêvé de New York, de ses gratte-ciels bien entendu, mais surtout de ses couleurs, de ses odeurs ; des nuances de gris aux senteurs humides, le boucan de ses rues, des canettes de bière jonchant le sol, de la fumée sortant du bitume. Je rêvais de NYC droit sorti des chansons de Lou Reed et du Velvet underground de macadam cowboy et de taxi driver.
Sortir d’un yellow checker pour m’engouffrer au CBGB, et me faire peur en traînant mes rayban et mon perfecto aux heures pâles de la nuit en remontant à pied de St Mark place vers downtown. Une bonne dose de speed à vrai dire pour aider à la manoeuvre.
12 septembre 2005
Grandes frustrations
Grandes frustrations '1'
L'écriture;
Journée de merde
Miroir dis moi que je suis la plus belle '1'
Pourquoi un tel nom
11 septembre 2005
Nyc sept. 11
"Je ne peux pas ne pas m'imaginer les restes de ces six mille personnes en train de se décomposer dans les décombres proches. Je ne peux pas sentir leur mort dans l'air que je respire. Les gens qui vivent dans d'autres quartiers ne sont pas commotionnés comme nous le sommes ici au centre ville. Avoir entendu ce premier avion frôler notre maison à contribué à planter le décor de mes cauchemars, j'en suis sûr. ... Et maintenant de quelque côté que je me tourne, je vois ces photos de disparus qui brisent le coeur, preuves absolues que tout cela est réellement arrivé. Ce n'est pas un de ces mauvais films déstinés à faire du fric, c'est la réalité."